Encore collée ! (PV. Sunny)

Rebecca était encore collée. Oui, encore. Son prof de Français, M. Mandfiel devait avoir une dent contre elle. La pauvre Rebecca devenait une habituée de la salle de colle, et en connaissait tous les recoins. Cette fois-ci, elle avait été punie pour avoir été un peu trop arrogante avec lui. Voir beaucoup. Elle n’était pas du genre à se laisser faire, et dès qu’il lui disait un truc qui ne lui plaisait pas, la brunette pouvait vite s’énerver et lui répondre. Or, c’était lui le chef, et non pas elle. Mais ça, elle ne le comprendrait jamais probablement. Elle entra dans la salle de colle, en poussant un long soupir. C’était toujours la même chose : la salle était déserte, et le surveillant dormait à moitié. Becky s’installa sur la première table venue, et elle tapa dans ses mains, pour réveiller le pauvre surveillant. Il leva la tête en un sursaut, puis lui donna le travail qu’elle devrait faire pendant 2 heures. Quand il lui tendit, les yeux de Rebecca s’affolèrent. C’était un texte, entièrement en français, et sans aucun mot traduit, avec des milliaaaaaaaards de questions, et une rédaction à faire. Elle cru qu’elle allait se rendre en salle de prof pour crier à M. Mandfiel que c’était injuste, et patati patata, le blabla habituel quoi. Finalement, elle se ravisa. Sinon, il allait augmenter la punition, le châtiment. Le surveillant adressa à la jeune fille un petit sourire compatissant, puis retourna à sa table, et sortit son livre. D’habitude Rebecca faisait la causette avec ceux qui la surveillaient, mais là, il n’avait pas l’air bien intéressant. Elle poussa un énorme soupir, puis un bâillement, pour finalement sortit un stylo et une feuille. Becky commença à lire le texte, mais ne comprenait qu’un mot sur 5. Dur dur. Elle n’était pas si nulle que cela en Français pourtant. Elle s’en sortait toujours, soit en copiant, soit en apprenant bien ses leçons, mais ce dernier point était relativement rare. Elle prit un stabilo, et commença à souligner les mots qu’elle trouvait vraiment compliqués. Bientôt, la totalité du texte ou presque fut rose fluo. Elle cru qu’elle allait soit déchirer la feuille, soit sauter par la fenêtre entre ouverte. Puis, la jeune femme lu les questions. Elles étaient plutôt simples, sauf qu’il fallait comprendre le texte un minimum pour y répondre. Rebecca se dit qu’elle n’y arriverait jamais. Elle songea à demander de l’aide au pion, mais il n’avait pas l’air prêt à se bouger de sa chaise. Becky était au comble de l’ennui. Elle prit son stylo plume en main, et répondit aux premières questions. Ce serait surement faux, mais bon, au moins elle aurait fait le devoir. De plus, elle était persuadée que son prof ne lirait même pas la feuille. Alors elle écrivait, avec un flegme bien propre à elle. Le tic tac de la pendule retentissait dans ses oreilles. Les heures étaient longues, très longues. Elle cru qu’elle allait piquer un somme sur sa copie. Finalement, quand elle eut finit une partie des questions, son instinct artistique lui fit dessiner des notes de musiques sur la copie. Et, en noir, à l’encre indélébile. Quand elle se rendit compte, qu’elle venait de massacrer sa feuille, et son travail, elle poussa un petit cri, et hurla presque.

- Meeeeeerde. Il va me tuer.

Alors qu’elle se demandait comment effacer ces horreurs, la porte de la salle s’ouvrit. Becky ne leva pas les yeux vers la personne qui entrait, trop préoccupée par sa bourde. Elle cru qu’elle allait pleurer sur sa copie. Mais, quand elle leva la tête, pour voir qui allait lui tenir compagnie, elle vit Sunny, SA meilleure amie, SA BFF si vous préférez. Elle ouvrit la bouche en O, toute surprise, puis se leva d’un bond et se précipita vers elle. Elle la serra dans ses bras, comme si elle ne l’avait pas vu depuis une semaine. Rebecca lui dit, toute contente :

- Sunny ! Qu’est ce que tu fais là ? Toi aussi, t’as été collée hein ? Oh mon dieu, je sais pas comment je vais m’en sortir. C’est cool que tu sois là. On va pouvoir bavarder un peu. Et puis, il faut que tu m’aide, je viens de massacrer ma copie. Ma fin est proche.

Elle rit, mais en faites, ce n’était pas drôle du tout, elle allait vraiment se faire engueuler avec une copie pareille. Becky sourit à son amie, puis alla s’installer à sa table, suivie de Sunny. Elle prit la feuille, entièrement ornée de dessins divers et variés, et la montra à sa meilleure amie. Rebecca, fit de gros yeux, et lui dit :

- Voilà, ça, c’est mon arrêt de mort.