Petite visite improvisée... Ou pas! [Pv Naomi]

Nombre de messages : 19 Date d'inscription : 28/12/2008

- toc toc toc -

Le bruit retentit dans le silence du couloir qui reignait à cette heure de la journée. Il était plus de dix-sept heures, et la plupart des élèves et professeurs étaient rentrés à domicile. Seuls restaient ceux qui purgeaient leur peine: les heures de colles, et ses surveillants! Dans l'établissement devaient aussi encore trainer les femmes de ménage ou les quelques profs terminant de corriger des copies.
Will' n'avait pas de boulot ce soir là. On était lundi, et il avait fait en sorte que toutes ses interrogations tombent demain matin, pour que les élèves puissent encore poser les questions nécessaires à leur pleine compréhension.
Jusqu'à quinze heure, le jeune professeur avait donné cours de français dans une classe relativement calme. Mais il n'avait pas trop la tête à enseigner une nouvelle matière, c'est pourquoi il avait lancé les ados sur une série d'exercices, le laissant dès lors seul avec ses pensées. Il n'était interropu dans ses songes profondes que pour une éventuelle correction. A quoi pensait-il? A la manière d'aborder Naomi pour la seconde fois de son existene... La première fois s'était imposée à lui. A cause du verglas, il avait fait une mauvaise chute à l'entrée de l'école et s'était fortement foulé la cheville. La demoiselle lui avait appliqué un bandage et prêté des béquilles pour la journée, en lui conseillant de passer à l'hopital dès la fin des cours. Le courant était tout de suite bien passé entre-eux et très vite l'Australien s'attacha à elle, y sentant une certaine complicité.
Depuis l'épisode de la cheville, il y a de cela trois semaines, ils n'avaient fait que se croiser dans les couloirs en s'échangenant les courtoisies habituelles. Mais il aurait souhaiter plus... Sans savoir comment proposer une quelconque activité à l'infirmière. Donc, pendant cette petite heure de cours, il chercha des prétextes, du plus idiot au plus farfelu, pur enfin s'arrêter sur l'un d'eux: les maux de tête! Tout le monde avait mal de tête non? Il lui s'uffirait de demander à Naomi si elle n'avait pas, à l'infirmerie, un comprimé qui pourait le soigner. Hahaaa, la voilà la solution! Telle était sa conclsuion lorsque la cloche sonna et que les élèves partirent en trombe.
William resta encore quelques instants à son bureau, afin de préparer ses cours du lendemain.
Avant de quitter le local qu'il occupait, il pris soin de ranger ses affaires dans son "cartable", qui n'était en fait plus qu'un vieux bour de cuir dont on se demandait à quel moment il allait craquer.
Enfin, il se dirigea vers les toilettes à l'odeur infame, histoire de vérifier si son image ne laissait pas trop à désirer. Et c'est plus ou moins convaincu qu'il empreinta le couloir menant à l'infirmerie.
Après avoir frapé trois petits coups brefs, il essaya de distingué à travers la vitre fumée de la porte, la silouhette de la jeune femme. En fait, elle était peut-être absente, il n'en savait rien...
Il patienta un moment, réfléchissant à la manière dont il l'ammenerait sur le sujet de l'invitation... Parce que l'histoire du cachet ne durerait que deux minutes, tout au plus!

La sonnerie libératrice annonçant la fin de la journée retentit dans les couloirs. Aussitôt, l'élève alité se redressa et entreprit de partir. D'habitude Naomi l'aurait retenu, s'assurant qu'il allait bien. Mais elle lui tendit simplement le papier confirmant sa présence ici durant l'après-midi avant de le congédier d'un mouvement de la tête. Ce peu d'importance à son égard vexa le garçon qui fit la grimace mais il reviendrait tout de même.

Naomi s'empêcha de lever les yeux au ciel. Dans cette école, un certain nombre d'élèves faisaient semblant de mal aller et se trouvaient des maladies de plus en plus graves pour passer des après-midi entiers à l'infirmerie. Celui-ci avait assuré avoir vomi plusieurs fois et ne pas se sentir bien. Après avoir insisté, quand même, sur le fait que peut-être que quelques heures allongé lui ferait du bien pour qu'il puisse retourner en cours, il avait prit place dans un lit. Au début fort silencieux Naomi avait vraiment pensé qu'il était malade mais quelques minutes lus tard, il ne cessait de parler et de tenter de lancer une conversation. Au bout de quelques minutes Naomi cessa de répondre et lui conseilla de se reposer. Lorsqu'elle l'eut dit pour la septième fois, elle s'éclipsa dans sa réserve, faisant croire qu'elle devait faire du rangement.

Mais seule, elle réfléchit à son arrivée ici. Elle s'était habituée à Miami bien qu'elle trouve New-York beaucoup plus intéressante et jolie. Mais pour rien au monde elle ne repartirait, ses pensées dérivèrent sur ce professeur de français... William avait-il dit s'appeler. Elle ne l'avait 'rencontré' qu'une fois et fortuitement. Il s'était foulé la cheville et plus jamais elle ne l'avait vraiment revu, juste quelques fois dans les couloirs. Il allait mieux mais elle aurait souhaité le voir réapparaître dans son infirmerie.

L'élève parti, Naomi repartit dans sa réserve. Plus question de penser, elle devait ranger les médicaments qu'elle avait reçu récemment. Mais bientôt on toqua à la porte. L'infirmière soupira. A cette heure-ci, ou bien un élève voudrait la raccompagner, ou bien c'était grave. Bien que tentée de faire la sourde oreille, Naomi remit en place le col de son chemisier et cria un 'entrez'. Elle entendit la porte s'ouvrir, se refermer. Reprenant une attitude professionnelle, elle revint dans la pièce principale en direction de son bureau. Elle allait demander son nom à l'élève quand, elle remarqua qu'il s'agissait de William !
Le professeur se tenait debout, pas très loin du bureau et faisait une fois de plus preuve d'élégance.

- Bonsoir William. En quoi puis-je t'aider ?

Elle ne s'autorisa qu'un sourire bienveillant et non pas une explosion de joie. S'il était ici c'est qu'il avait un problème, pas qu'il désirait la voir. Elle l'observa donc mais avec son regard d'infirmière. Pas de blessures physiques cette fois apparemment à moins que ce ne fusse pas si visible que cela.

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Il entendit un "entrez" assez lointain. Ni une ni deux, il s'exécuta. De toute façon, c'était trop tard pour partir en courant. Et complètement puéril qui plus est. Non non, il était bien décidé à lancer son invitation, par quelque moyen que ce soit. En plus, non pas qu'il se trouvait à tomber par terre, mais l'expérience lui avait appris qu'il avait un certain sucès chez la gente féminine alors...

Rien n'avait changé depuis la dernière fois où il était venu. Les lits étaient impecablement alignés, au centimètre près. L'ordre raignait dans cette pièce à l'odeur si spéciale que caractérisait l'alcool et le désinfectant.

Les deux secondes qui suivirent son entrée dans la pièce et précédent celle de Naomi, il se concentra sur lui-même. Il devait prendre un air malade, tourmenté en tout cas. en même temps, s'il en faisait trop, peut-être que la demoiselle le considererait comme une petite nature, ne supportant pas la moindre douleur. Bn, il se contenta d'essayer d'avoir le regard un peu vide, la tête lourde.

Lorsqu'elle fit son apparition, toute tentative de regard vide était perdue. Une petite lueur de contentement ne pouvait s'empecher d'apparaître dans ses yeux foncés. Il passa brièvement la main dans ses cheveux, getes qu'il faisait régulièrement lorsqu'il était un peu géné. Non pas que Naomi l'intimidait, pas du tout. Mais mentir pour arriver ses fins n'était pas spécialement dans ses habitudes. Heureusement, les deux jeunes gens ne se connaissaient pas encore assez bien que pour que Naomi puisse traduire ce geste familier. Willaim répondit au sourire de la jeune femme avan de lui répondre

- "Bonsoir. Je heu...Désolé de te déranger hein, tu dois sans doute être occupée... Je venais juste voir si tu avais une aspirine ou quelque chose dans ce genre... J'ai un mal de tête épouventable

William n'avait pas l'habitude de tutoyer. Même ses élèves, il les vouvoyait. Etrange non? Les rares personnes avec lesquelles il s'autorisait la deuxième personne du singulier étaient celles avec qui il était réellement à l'aise. Son père, son meilleur ami, des cousins... Avec Naomi, cela s'était imposé directement, sans que ca ne le dérange, pour le moins du monde!

Tout en parlant, il s'était dirigé vers l'un des lit, s'asseyant sur le premier d'entre eux. Ces meubles étaient bas, et le genoux de will' remontaient plus haut que son nombril, laissant apparaître ses chausettes habituellement cachée par son pantalon classique. Ses coudes étaient appuyés sur ses cuisses et ses mains étaient, quant à elles, jointent à l'avant de ses genoux. Il observait la jeune femme, fouillant les tiroirs d' une armoire proche et laissant a Will le plaisir d'une vue de premier choix sur la silouhette de la belle infirmière.

Un mal de tête ? Will... enfin William ne pouvait-il attendre d'être chez lui et prendre un médicament ? Enfin, Naomi ne broncha pas. Elle se contenta d'hocher la tête et de se tourner vers une armure à proximité. Après quelques minutes de fouilles intensives (il faut croire qu'elle avait été sérieusement préoccupée pour délaisser de la sorte son rangement...) elle ressortit un petit comprimé blanc. Un verre d'eau fraîche toutjuste versé, l'infirmière s'approcha du professeur.

- Avale ça... Tu iras mieux après.

Elle ne le lâchait pas du regard de peur qu'il ne tombe. Faux. C'était la raison derrière laquelle elle se cachait et à moins que le professeur ne ce soit cogné, il n'y aurait rien de grave. Alors elle en profita pour observer les traits de son visage. C'est quand même le charisme qu'il avait en buvant un verre d'eau. Mais sur ce visage Naomi cru voir... de l'anxiété ? En tous cas c'est le mot qui lui traversa l'esprit. Elle ne put s'empêcher de poser une main sur son front, cherchant un éventuel écart de température.

- C'est les élèves qui te mettent dans cet état ?

Question où la réponse lui traversa l'esprit tandis qu'elle la posait. Impossible. William était bien trop respecté pour ça que ce soit pour son autorité ou son charme. Malgré l'effet qu'il produisait sur les élèves. Cette autorité et ce sérieux implacable, Naomi aurait souhaité être son élève. Elle le voyait moins que sa classe de français.
Elle soupira, perdue dans ses pensées.

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Le médicament fut ingurgité d'une traite. William esperait que les effets secondaires étaient des moindres... Il n'avait strictement, rien ce serait un comble de chopper quelque chose à cause d'un comprimé! La main douce de Naomi se posa sur son front... Elle prenait tout cela avec beaucoup de sérieux apparement, ce qui ne fit qu'augmenter la culpabilité que ressentait l'Australien suite à ce ridicule mensonge.
Son regard se perdit dans ses pensées... A vrai d'ire, il hésitait beaucoup à poursuivre ces histoires de maux de tête ou à simplement lâcher la vérité. Ce serait bien plus simple pour la suite des évenements mais en même temps, inviter quelqu'un supposait toujours une prise de risque: la personne concernée allait-elle accepter le rendez-vous ou non? Rapidement, William pesa le pour et le contre... Après tout, si Naomi refusait, elle le ferait sans doute avec beaucoup de tact, trouvant une excuse valable. Et puis seul l'amour propre de Will serait blessé alors... Pourquoi pas?
Il revint à l'instant présent lorsque la demoiselle lui parla de ses élèves? Hein quoi? Ses élèves? Ha oui oui... le mal de tête... Il inspira profondément et joua le tout pour le tout.

- "Non, j'ai mes règles, ça me donne toujours la migraine".

Voilà qui était dit. Il avait décidé de jouer la carte humour et, si elle n'était pas idiote, ce dont Will' était certain, elle comprendrait directement que tout cela n'était que bobard. Il lui souria franchement, espérant une atmosphère plus détendue par la suite. Comme prévu, Naomi ria et William en fut soulagé. Il précéda l'infirmière en donnant de lui-même des explications, sincères cette fois.

- "Bon plus sérieusement... Je n'ai absolument rien, d'ailleurs j'espère que le cachet ne me ferra pas dormir au volant! Si je suis venu c'était pour...

Il avat un dernier moment d'hésitation. En fait, il ne savait même pas si Naomi avait quelqu'un dans la vie, si elle était mariée, trois enfants, accompagnée, veuve, célibataire endurcie,... Non pas que William se voyait déjà en couple avec elle, mais un simple rendez-vous pouvait avoir une multitude de sous-entendus... Il poursuivit néanmoins

... pour t'inviter à sortir. Un de ces jours... Au restaurant ou ailleurs... si tu le souhaite.

Le comprimé disparu rapidement. Elle observa l'homme tandis qu'il semblait bien loin de la situation actuelle. Elle croisa les bras sur sa poitrine et attendit un quelconque mouvement, une réaction. La réponse de William à sa question la pris au dépourvu mais elle ne put s'empêcher de rire. Le professeur de français allait apparemment très bien. Le sourire qu'il afficha fit basculer le coeur de l'infirmière. Pouvait-il s'abstenir de lui faire faire une crise cardiaque ? Ce sourire 'Colgate' l'éblouissait beaucoup trop. Se ressaisissant elle comprit le mensonge au sujet de ce soi-disant mal de tête et le rassura de suite sur les effets du médicament.

- Tu aurais tout aussi bien pu ne pas l'avaler aussi. Mais normalement tu risques rien. Je verrai comment il agit sur toi.

Elle sourit de nouveau. Un moment d'hésitation plus tard, Will indiquait la vraie raison de sa présence ici et son coeur manqua un battement. Souhaitait-il réellement sa mort ? Il ne pouvait décemment pas venir en se prétendant malade, l'éblouir à coup de sourire et lui proposer de l'inviter. Elle avait bien manquer y rester cette fois.
Mais son sourire s'élargit, bien contre son gré. Elle ne pourrait pas refuser. Embarrassée, un peu, elle sentit ses joues chauffer mais réussit à articuler sans bégayer.

- Ca me ferait plaisir.

Eh comment ! Elle se demandait déjà comment elle le lui demanderait.

- C'est quand tu veux d'ailleurs... Ce soir t'es peut-être pas en état.

Elle sourit franchement, étouffant un fou rire. Il ne risquait strictement rien mais que ne ferait-elle pas pour être un peu avec lui quand même. Il était adorable.