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 Another year without them. I need to breathe. [ Andrea ]

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Eileen J. Watson

Eileen J. Watson


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MessageSujet: Another year without them. I need to breathe. [ Andrea ]   Another year without them. I need to breathe. [ Andrea ] EmptyMar 6 Jan - 23:11

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La jeune femme était sortie la veille au soir. Cette nuit là n'avait, cependant, pas figuré comme l'une des plus mouvementées au cours de sa vie. Personne d'intéressant. Voire même gonflants et légèrement trop collants, Eileen avait fini par quitter le bar dans lequel elle s'était rendu sur les coups des une heure du matin. Cela l'embêtait plus qu'autre chose. Eileen était habituée à rester des nuits entières debout à danser, boire et s'amuser. N'arrivant de toute façon plus à dormir, c'était le seul remède qu'elle avait trouvé pour passer ses nuits sans se torturer mentalement comme elle l'avait fait il fut un temps. Et cette nuit-là, elle avait l'impression d'être revenue à son adolescence. Se retournant encore et encore dans son lit, Leen ne trouvait pas le sommeil au milieu de ses draps à présent complètement froissés. Elle fermait les yeux et les multitudes d'images qu'elle désirait faire disparaître de sa mémoire surgissaient tout à coup lui arrachant un frisson d'angoisse à chaque fois. Combien de fois s'était-elle levée ? Elle ne comptait plus. Tous les prétextes étaient bons. Boire. Manger. Salle de bain. Télévision. Eileen était à bout de nerf et surveillait impatiemment le lever du soleil. Il fallait qu'elle dorme, elle en avait besoin. Pourquoi est-ce qu'ils la torturaient ? Jesse. L'image de son petit ami décédé aujourd'hui hantait son esprit à la seconde même où elle fermait les yeux. Elle ne comprenait pas pourquoi est-ce qu'elle n'arrivait pas à l'oublier. La réalité était que Eileen n'avait jamais réellement tourné la page. Contrairement à ce qu'elle voulait faire paraître et croire à tout le monde, elle ne s'en remettrait sûrement jamais. Et ses hommes. Ils n'avaient pas de visages. Mais leurs actes restaient encore gravés dans la mémoire de la jeune femme. Eux aussi n'étaient pas prêts de la laisser en paix. La seule manière d'exorciser cette peur était d'en parler à quelqu'un, elle en était consciente. Mais ce n'était jamais le bon moment.

Vers trois heures du matin, Leen se réveilla en sursaut. Elle s'assit sur son lit et passa le revers de sa main sur son front, encore tremblante. Son caraco Cosabella était trempé et Eileen repoussa les couvertures. Elle replia ses jambes contre sa poitrine et posa la tête dessus quelques minutes pour reprendre ses esprits. Posant un pied à terre, le contact du marbre froid la fit à nouveau frissonner. Elle se souvenait à présent pourquoi elle tenait tant à passer chacune de ses nuits dehors. Elle était en train de vivre un véritable enfer. Un somnifère. Juste un. Il fallait qu'elle dorme et qu'elle oublie toutes ses images. Oublier était un bien grand mot. Elle voulait juste les caser dans un coin de son esprit et les empêcher de ressortir avant un bon moment. Elle avait eu son compte pour cette nuit.

Un bourdonnement incessant résonnait dans ses oreilles. Encore à demi-endormie, Leen ne comprenait pas d'où venait ce bruit franchement désagréable. Elle ne rêvait pas. Ce son était réel et au bout de quelques secondes, la jeune femme comprit qu'il provenait tout simplement de son Blackberry. Elle ouvrit un oeil et attrapa son portable de ses doigts fins. Elle se coucha sur le dos et ouvrit le message qu'elle venait de recevoir, en plissant les yeux encore endormie. Qui pouvait lui envoyer un texto à cette heure ci ? Elle dormait depuis cinq heures à présent d'un sommeil profond et sans rêve grâce aux somnifères qu'elle avait fini par prendre mais elle avait l'impression que ces heures avaient été des minutes. Il s'agissait de son père qui venait aux nouvelles. Eileen ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel malgré la fatigue. Elle n'avait plus entendu parler de lui il y a déjà un an. Et c'était juste aujourd'hui qu'il venait lui demander si elle allait bien ? Eileen s'apprêtait à répondre un message bien corsé lui disant en large et en travers à quel point elle était touchée de voir qu'il n'avait pas oublié qu'elle existait. Mais au dernier moment, Eileen appuya sur la touche Annuler de son doigt fin et fraîchement manucuré plutôt que sur Envoi. Ca ne servait à rien de passer ses nerfs sur son père. Il était occupé, elle le savait bien. S'énerver contre lui ne servirait à rien à part lui donner une bonne raison de croire que Eileen n'arrivait pas à s'en sortir. Sans réfléchir plus longtemps, la jolie brune refila bien rapidement sous ses couettes en plumes d'oie.

Lorsqu'elle se réveilla plus tard, la journée était bien entamée. Elle jeta un regard mauvais à l'heure : 15h35. Elle avait l'impression d'être encore plus crevée qu'au départ mais il fallait qu'elle se lève. Ce n'était pas son genre. Après un bain brûlant, qui ne réussit tout de même pas à la détendre, Eileen se dirigea vers son armoire. Elle sentait bon son gel douche au miel et à l'amande. Elle opta rapidement, et sans vraiment regarder, pour sa robe Calypso en satin blanc. Elle enfila ensuite ses ballerines plates Dolce ivoire qui traînait au pied de son lit et attrapa son fourre-tout Gucci vintage aux poignées en bambou avant de sortir en claquant la porte. Ses longs cheveux bruns étaient lâchés dans son dos mais quelques mèches de devant avaient été négligemment retenus en arrière par une broche en argent. Elle posa ensuite distraitement ses lunettes aviator en émail sur son nez, dans le seul but de cacher ses légères cernes causées par cette dernière nuit.

Arrivée dans la rue, Eileen hésita à prendre un taxi. Après tout, ce dont elle avait besoin était de s'aérer. En effet, la légère brise acheva de la réveiller. Suffirait-elle à lui enlever ses maux ? Quoiqu'il en soit, elle décida plutôt de marcher. Un pas après l'autre, Leen était plongée dans ses pensées, dans ses souvenirs, dans ses regrets. Elle ne faisait pas plus attention que ça à ce qui l'entourait. Elle manqua d'ailleurs, par deux fois, de se faire renverser par un chauffard. La troisième fois, elle dut cependant faire un bond en arrière manquant de se faire faucher le bras par un taxi pressé. Elle ne prit même pas la peine de l'incendier comme elle l'aurait fait en temps normal. Elle reprit cependant conscience de l'endroit où elle était. Devant le parc. Pourquoi pas ? C'était un endroit calme, ce qui était exactement ce dont elle avait besoin. La jeune femme continua d'avancer et s'arrêta un peu plus loin. L'endroit était désert et un banc était disposé juste sous un chêne. Lorsqu'elle s'y assit, elle fut ainsi à l'ombre et seul un doux rayon de soleil venait réchauffer ses genoux.
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Andrea Di Sanseverini

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MessageSujet: Re: Another year without them. I need to breathe. [ Andrea ]   Another year without them. I need to breathe. [ Andrea ] EmptyJeu 8 Jan - 2:12

Une nuit bien calme pour Andrea.. eh oui, il n'était pas sorti pour une fois. Non, il était resté sagement dans sa chambre à travailler sur son mémoire. Eh oui, il faut bien s'y mettre de temps en temps. Jusque là, il n'avait fait que le strict minimum pour valider ses années, mais chaque année ce minimum augmentait. Déja qu'en droit il n'est pas mince.. lorsqu'on arrive dans la dernière ligne droite c'est pire.
Avec le nombre de soirs par semaines où il était dehors, et ce déja depuis quelques années qu'il avait pris cette fâcheuse habitude, il avait été étonné de toujours retomber sur ses pattes. Enfin, tout s'était bien passé jusqu'à lors, il n'allait pas s'en plaindre. Mais nul doute que tout ne continuerait pas indfiniement à tomber du ciel.

Alors il avait sacrifié la fête pour les livres.
En début de soirée, il travaillait tranquillement, et sans qu'il s'en rende compte, le temps défila à une vitesse impressionante. Il s'était installé à son bureau vers 22h et un bref coup d'oeil à son réveil lui indiquait 2H21 du matin.
Il n'avait même pas senti la fatigue prendre possession de lui, gagner ses membres, les engourdir petit à petit..

Avant de s'endormir devant ses livres, il décida de gagner prendre une douche, manger une pomme et de se remettre un peu au boulot. C'était un soir de grande motivation.
Il se dirigea donc vers la salle de bain, prit le temps de se dévêtir et entra dans la petite cabine de douche. Le contacte de l'eau sur son corps le réveilla et il prit quelques minutes pour remettre ses idées en place.

En sortant, il enroula une serviette autour de sa taille et se mit à la recherche d'un T-shirt propre et de sous vêtements. Un boxer noir ferait l'affaire..
Deux heures plus tard, après avoir courageusement tenu, il se glissa dans ses couettes et sombra dans un sommeil sans rêves.

La matinée défila aussi vite que la précédente soirée.. une matinée passée à dormir. En effet, lorsqu'il ouvrit les yeux, le réveil indiquait sournoisement 10h06.
Six heures de sommeil.. à peine. Et pourtant il fallait bien se lever. L'obligation était relative, c'était samedi, mais Andrea avait horreur de perdre son temps, alors il décida que la grasse mat' avait assez duré. Pour se réveiller, il irait courir et prendrait une bonne douche avant d'aller déjeuner. Puis pourquoi pas une promenade au parc ?

Sitôt dit, presque sitôt fait.
Il sauta du lit et enfila un jogging. Un vêtement de sport des plus simples et sans marque particulière. Il prit alor le chemin de la forêt : l'endroit idéal pour s'aérer sans être ennuyé. D'autres joggers seraient peut-être là. Quoiqu'étant donnée l'heure tardive, tous auraient peut-être fini depuis longtemps. Enfin peu lui importait. Après avoir pris son vieil mp3, il partit courir.

En revenant, vers 11H30, la seule chose à laquelle il aspirait était une bonne douche bien chaude et bien revigorante. Il était tout simplement lessivé, mais tel était le prix à payer pour entretenir les muscles et la ligne. Des efforts.
Tout avait été facile pour lui, alors un petit jogging ne serait pas trop demandé.

Un déjeuner avalé, il remonta d'abord dans sa chambre et passa un peu de temps sur internet. Ah c'est beau les PC portables.
Vérification des mails... et hop de nouveau dehors.

Il faisait beau mais un peu frais. Vêtu d'un polo blanc Ralph Lauren, d'un pull négligement noué autour des épaules et d'un pantalon genre slim, en jean, il se décida à aller dans le parc.
Le soleil réchauffait modestement la terre... mais les températures restaient au dessus de la moyenne saisonnière. Le ciel était d'un bleu mitigé par endroits mais il ne pleuvait pas et ne menaçait pas non plus de pleuvoir.

Arrivé au coeur du parc, à la croisée de deux chemins, où se trouvait une sorte de calvaire, il prit à gauche et ne tarda pas à arriver à une grande étendue d'herbe verte. Celle-ci lui tendait les bras et il ne résista pas à l'envie de s'y allonger.
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Eileen J. Watson

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MessageSujet: Re: Another year without them. I need to breathe. [ Andrea ]   Another year without them. I need to breathe. [ Andrea ] EmptySam 10 Jan - 20:36

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Eileen balança son sac à ses pieds, sans se soucier du bruit douteux que le choc provoqua. Son Blackberry devait avoir pris un coup mais c'était le cadet de ses soucis aujourd'hui. Elle releva distraitement ses lunettes dans ses cheveux, geste instinctif maintenant qu'elle était à l'ombre. Ses muscles la tiraillaient, sa tête était lourde et son esprit embrouillé. Elle ignorait si elle était épuisée ou énervée. Ce qu'elle savait, c'était qu'elle était triste. Une tristesse insoutenable. La date approchait à grands pas. Elle ne le supportait pas. Chaque année, c'était la même chose. Et elle détestait l'état dans lequel elle se trouvait alors. Elle se sentait faible, vulnérable et à bout de nerfs. Ce n'était pas elle. Ce n'était pas Eileen. Elle s'en voulait de ne pouvoir se ressaisir. Eileen était la jeune femme toujours souriante. Celle à qui on venait confier ses malheurs sans se douter une seule seconde qu'elle en avait aussi. Ca lui allait, c'était son but. Elle n'aimait pas qu'on la prenne en pitié ou même qu'on essaye de la réconforter. Alors elle se prenait en main et faisait tout pour que cela n'arrive pas. Eileen, rayonnante, pétillante, un peu trop active lorsqu'elle s'y met. Personne n'y aurait cru si on la voyait à présent. Elle avait vécu des choses horribles dans sa vie qu'elle préférerait à jamais oublier. C'est d'ailleurs ce qu'elle s'efforçait de faire. Au fond d'elle, Eileen savait très bien que si, par malheur, elle laissait un de ses souvenirs s'échapper, elle ne s'en remettrait pas. Il lui avait fallu un bon bout de temps avant de parvenir à les "dompter" en quelques sortes. Eileen était passé par toutes les phases de reconstruction. Elle avait sombré dans tous les pièges et dangers dont regorgeait Manhattan. À l'époque, elle croyait sa vie finie, elle était certaine de ne jamais s'en sortir, de passer le restant de ses jours dans ces endroits malsains et morbides. Elle avait vécu un véritable enfer. À présent, ils faisaient toujours partie d'elle mais elle refusait de les laisser dicter sa vie. C'était sans doute pour cela qu'elle s'efforçait de toujours garder le sourire, d'être toujours de bonne humeur. Ainsi personne ne lui demanderait jamais rien. Personne ne pouvait croire qu'une jeune femme aussi joyeuse que Eileen avait eu des problèmes dans sa vie. C'était le but et cela marchait.

Avec un soupir, la jolie brune monta ses jambes sur le banc et les replia sous elle même. Elle n'en avait plus pour longtemps. La date passerait et elle redeviendrait elle même. Ce n'était qu'une question de temps. Du moins c'est ce qu'elle espérait. Elle redeviendrait aussi joyeuse qu'elle le pourrait. À vrai dire, et même si elle s'empêchait d'y penser, New York lui manquait, ses amis lui manquaient. Elle était née dans cette ville, y avait passé toute sa vie. Il lui avait aussi apporté son quota de malheurs et c'était en grande partie pour ça qu'elle en était partie. Le projet Erasmus lui avait permis de s'en aller. Définitivement. De changer d'air. À chaque fois qu'elle était près de l'endroit où son petit ami était mort, son coeur se serrait. Certains immeubles devant lesquels elle passait faisaient anormalement accélérer ses pulsations. C'était inévitable. Ses plus beaux moments avaient aussi été passé à New York. Et Eileen continuerait à défendre becs et ongles cette ville si elle le devait. Mais les derniers événements avaient cependant fini par prendre le dessus sur les bons.

À présent, elle savait qu'elle avait fait le bon choix même si il lui faudrait encore quelques temps pour l'accepter. Eileen avait besoin de ses amis. Ils lui permettaient d'être ce qu'elle était. La jeune femme n'était peut être pas du genre à se confier et à étaler ses problèmes, elle savait tout de même qu'elle ne saurait pas là sans eux. Inévitablement, lorsqu'elle pensait à cela, ses pensées se tournèrent vers Andrea. C'était son frère. Pas à proprement parler mais c'était comme ça qu'elle le présentait lorsqu'elle en parlait à son entourage. Qui aurait cru qu'elle arriverait à s'attacher autant à un homme lorsqu'on prenait en compte son passé. Personne et surtout pas Eileen. Mais les faits étaient là. Aujourd'hui, elle aurait aimé attraper son Blackberry, composer son numéro et lui demander de la rejoindre au parc. Il l'aurait fait, elle en était certaine. Eileen ne lui aurait probablement pas parler de ce qui la rendait triste des heures durant mais ... sa présence aurait suffi.

Malheureusement, il n'était pas là. Et elle ne pouvait en vouloir qu'à elle même. Après tout, elle aurait pu l'appeler et lui expliquer en deux mots pourquoi elle était là. Quelles étaient les raisons de sa venue à Miami. Il se serait peut être moqué d'elle en premier lieu. Eileen Watson, la pure citadine, la plus New Yorkaise de tous les temps, à Miami ? La jolie brune, elle même, l'avouait. Elle n'aurait jamais pensé quitter sa ville un jour et atterrir ici. Mais c'était le cas. Cela s'était fait sur un coup de tête. Elle n'avait pas vraiment réfléchi avant de s'inscrire à ce projet. Les semaines étaient passées, la date de départ se rapprochait et Eileen ne lui disait toujours rien. Elle croyait sans doute qu'elle laisserait tomber au dernier moment. Qu'une fois à l'aéroport, elle reprendrait soudainement ses valises et serait rentrée directement à son hôtel particulier. Mais si il y a une chose que Eileen ne faisait jamais c'était abandonner. Elle avait pris la décision de partir : elle le ferait. À présent elle était à Miami, Andrea n'était pas là.

Ses pensées furent interrompues par l'arrivée d'un jeune homme qui s'affala dans l'herbe juste derrière elle. Eileen posa les yeux sur lui, un instant, et les détourna presque aussitôt. Il ressemblait à Andrea. Mais ça ne pouvait pas être lui, n'est ce pas ? Il n'était pas à Miami, il lui aurait dit, non ? Ses yeux se reposèrent à nouveau sur lui et la jeune femme plissa les yeux. C'était bien lui pourtant. Le simple fait de penser à lui l'aurait-il amené ? Elle hésitait à aller le voir. Si ça se trouve, c'était juste quelqu'un qui lui ressemblait énormément et elle avait tellement envie de le voir qu'elle se l'imaginait. Puis, elle fronça les sourcils. Elle n'était pas dans son état normal. Elle se leva, fit quelques pas et s'arrêta juste au dessus de lui. Il avait les yeux fermés.

- C'est bien toi ?

Question stupide. Maintenant qu'elle était devant lui, elle voyait bien que c'était bel et bien son meilleur ami, son frère. Mais elle n'arrivait pas à le croire. Il arrivait au moment où elle touchait le fond. Ses yeux étaient rouges, les cernes sous ces derniers traduisaient le manque de sommeil. Mais malgré tout, sa peau restait claire et pure, ses cheveux étaient d'un noir brillant. Elle restait Eileen. Et Andrea était là.
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Andrea Di Sanseverini

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MessageSujet: Re: Another year without them. I need to breathe. [ Andrea ]   Another year without them. I need to breathe. [ Andrea ] EmptyMer 21 Jan - 3:52


    Souvent, lorsqu'il faisait beau, Andrea aimait se retrouver seul dans un petit coin de verdure, relaxer, déstresser, et se vider un peu la tête de tous ses souvenirs, les pensées qui occupaient son esprit avec, pour certaines avec beaucoup trop d'insistance.
    En tête, cette histoire avec Séphorah, il devaient se retrouver. Lui rendre sa chaussure. Peut-être allait-ce mener à autre chose. En tout cas c'était ce qu'il espérait. Et puis, par association d'idées, Séphorah, cela lui évoquait leur histoire.. celle-ci n'avait certe pas duré longtemps, mais elle avait été intense, passionnée. 10 mois de pur bonheur qu'ils avaient vécu ensemble, sur leur petit nuage, dans leur bulle, loin des ennuis et des tourments de la vraie vie. C'était peut-être aussi cela qui avait causé leur perte : manque de sens des réalités. Enfin, le jeune homme ne perdait pas espoir qu'ils puissent un jour recoller les morceaux et reprendre où ils s'étaient arrêtés.

    Et puis lorsqu'il pensait à cette histoire, qui avait eu lieu 4 ans plus tôt, il était encore en Italie, dans son pays natal. Florence.. la ville où il avait vu le jour 22 années plus tôt. Cette ville chargée d'histoire, où les artistes autrefois étaient en quête de mécènes leur permettant d'exercer leur art. Ses mystères, ses complots, c'était une ville que l'on ne pouvait jamais connaître parfaitement. La ville des Médicis, cette si puissante famille qui avait une influence sur toutes les régions italiennes. Famille qui avait également son influence sur la france car l'une de ses membres avaient épousé un roi et régenté le royaume.

    Florence. Là où il avait également rencontré la jeune femme qui comptait désormais le plus à ses yeux. Ils avaient développé une complicité et une amitié indefectible. Ils n'hésitaient pas à tout se dire. Toujours là l'un pour l'autre en toute circonstances. Les peines, les joies, les doutes et espoirs. Chacun avait placé sa confiance en l'autre, il connaissait ses moindres secrets, les pires moment de sa vie, ce qu'elle avait vécu. Elle également connaissait tout de lui.

    Mais voila, elle n'était venue en Italie que pour une période de temps relativement brève et au bout d'un moment elle avait dû rentrer dans son pays. Ils avaient échangé de longs mails puis au fil du temps ça s'était estompé. Ils ne s'étaient plus revus depuis ce temps là, l'un comme l'autre avaient fait leur chemin, chacun de son côté et puis ils avaient fini par ne plus s'écrire. S'étaient-il pour autant oubliés ? Dans le cas d'Andrea, il était sûr de n'avoir jamais cessé de penser à elle, de la même façon qu'un frère pense à sa soeur. En effet, elle était pour lui la soeur qu'il n'avait jamais eu.

    Allongé là dans l'herbe, il se remettait à penser à elle, aux moments qu'ils avaient passés, attablés à la terrasse d'un café, à bavarder pendant des heures, parfois jusqu'à s'en faire chasser.. mais peu importait, ils se sentaient bien.
    Un léger sourire vint s'installer sur les lèvre du jeune homme. Qu'est-ce qu'il aurait aimé qu'elle soit là, qu'ils continuent à faire comme au bon vieux temps.

    Tout à coup, une voix féminine s'adressa à lui demandant si c'était bien lui. Lui quoi ? Qui était cette femme.. cette voix était douce. Elle lui rappelait une voix qu'il avait tellement bien connu. Une voix qu'il avait entendue enjouée, entrecoupée de sanglots, de rires.. était-ce possible que ce soit ce à quoi il était en train de penser ?
    Pouvait-ce être la voix d'Eileen. Sa Leen ? Elle était là ? A Miami.. que faisait cette New-Yorkaise d'entre les New-Yorkaises ici ? En Floride. Faisait-elle partie du projet Erasmus comme lui ? Si cela avait été le cas, il l'aurait déja recroisée. Cela ne devait donc pas être le cas. Et puis au fond, peut-être n'était-ce pas du tout Leen. Mais ça y ressemblait tellement !

    Il se redressa et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il reconnut ses traits. Sa petite soeur adorée... il se leva alors et, sans réellement trouver ses mots et sa contenance, bégaya lamentablement :

    - Ei.. lee... Leen ? C'est toi ma belle ?

    Ils étaient donc face à face, ne sachant pas exactement comment réagir, se comporter.

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